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Cycle de vie, climat, maladies : tout savoir sur la culture du persil

Cycle de vie, climat, maladies : tout savoir sur la culture du persil

Le persil est rarement cultivé à grande échelle ; il s’agit plutôt d’un produit de niche travaillé par quelques spécialistes des aromatiques ou un complément de gamme pour les maraîchers de circuit court. Retrouvez nos conseils pour une culture du persil réussie toute l’année. 

 

Persil, une plante au cycle bisannuel 

 

Le persil exige des sols bien préparés pour obtenir une structure grumeleuse assez fine et homogène sur une épaisseur de 20 à 30 cm. La réussite de la culture dépend essentiellement du bon enracinement de la plante au cours des premières semaines qui suivent les semis ou les plantations. De plus, bien que le persil soit une plante rustique, il faut prêter une attention particulière lors des périodes froides car ses feuilles sont très sensibles au gel.

Grâce à sa forte racine pivotante, le persil est une plante idéale pour améliorer la qualité du sol et compléter un plan de culture. Notez qu’à la fin de la production, il doit être détruit avec un bon broyage. Sans cela, il repoussera au même endroit. 

 

Semer et cultiver le persil

 

Le persil demande un sol léger, frais et bien drainé pour pousser efficacement. Ainsi, préférez un sol léger de type sableux, voire sablolimoneux ou limoneux. Pour les cultures issues de semi-directs (racines pivotantes), l’idéal est d’utiliser un sol profond, souple et drainant au pH compris entre 6 et 7,5. Le persil étant sensible à l’asphyxie racinaire, il est préférable d’éviter les terrains trop lourds et trop humides.

Cependant, en tant que légume feuille, il a un besoin constant d’eau, surtout pendant les périodes estivales. Un arrosage trop faible peut induire une perte de rendement, une repousse difficile, des variations dans l’aspect de la couleur du feuillage et parfois une montaison précoce. C’est pourquoi les cultures de persil doivent être étroitement surveillées, en particulier au niveau de l’irrigation. De plus, le taux de matière organique contenu dans l’eau doit être au minimum de 1,5%.

Le semis direct peut se faire en plein champ, sous abri (tunnel ou serres) ou en pots de janvier à septembre. La culture peut également se mener à partir de plants issus de semis. En plein champ, l’espacement des rangs est d’environ 30 cm. Pour la production sur le marché frais, 4 kg de semences par hectare sont recommandés et 9 kg pour une production industrielle. La germination est sensible aux températures élevées : il est conseillé d’éviter de semer à des températures supérieures à 29°C. Comme les autres espèces de la famille des apiacées, la germination est particulièrement lente pour le persil. Il faut compter entre 10 à 28 jours selon la saison, la fraîcheur, la pluviométrie, etc.

Optimiser les ressources pendant la saison

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Le persil repousse très rapidement. Au printemps, la première coupe se fait environ 110 jours après le semis. La seconde coupe a lieu 40 jours après. En été, la première coupe peut être effectuée plus tôt, soit environ 85 jours après le semis. À cette période estivale, la deuxième coupe peut intervenir un mois après. Pour faciliter les futures récoltes, Les coupes doivent être effectuées à la base des tiges, juste au-dessus des nouvelles feuilles. Il est possible de prévoir jusqu’à 4 coupes au cours d’une année de production. Pour cela, il est indispensable de bien surveiller l’irrigation après chaque coupe, pour favoriser une bonne repousse des plantes. 

Les maladies dommageables pour les cultures de persil

De nombreuses maladies peuvent s'installer dans les champs de persil. La septoriose est la menace la plus fréquente pour cette espèce. Le mildiou et l’oïdium sont également des champignons qui peuvent compromettre une culture entière de persil.

La septoriose

La septoriose est un champignon causé par Septoria petroselini, qui provoque des dommages importants sur une culture. Cette maladie cryptogamique foliaire, favorisée par des conditions chaudes et humides, apparaît d’abord sur les feuilles les plus âgées sous la forme de petites taches jaunes devenant brunes et noires. Ensuite, les feuilles du persil se fanent et se dessèchent au fur et à mesure que la maladie se développe. La plante peut mourir entièrement si la pression de la septoriose est trop élevée. L’impact peut s’avérer important sur le rendement, les récoltes et les ventes car les bouquets de persil atteints de septoriose sont invendables. 

Pour éviter la propagation de cette maladie, il est recommandé d’utiliser des semences saines et de nettoyer les parcelles de culture. En effet, les spores du champignon responsable de la septoriose peuvent rester plusieurs années dans le sol, dans les résidus de culture ou sur les semences. Des traitements existent contre ce champignon. Notez également que certaines variétés sélectionnées par VOLTZ Maraîchage sont résistantes à la septoriose. C’est le cas du persil Laïca, disponible en bio et en conventionnel, avec une résistance intermédiaire.

Le mildiou

Le mildiou du persil (Plasmopara nivea) est une maladie bien connue qui peut survenir dans des conditions douces et pluvieuses au sein des cultures de persil. Ce champignon s’attaque aux feuilles plus jeunes en développant des taches sur la face supérieure de la feuille. D’abord jaunes, celles-ci deviennent brunes et un duvet blanchâtre se forme sur la partie inférieure de la feuille.

L’oïdium

L’oïdium, ou maladie du blanc, est causé par le champignon Erysiphe heraclei, qui utilise les nutriments du persil. Ainsi, il réduit la photosynthèse, la croissance et le rendement mais sans tuer les plants. Des taches jaune pâle se développent et donnent un aspect gaufré aux feuilles. Leur surface se couvre ensuite d’une poudre à l’aspect farineuse blanche à grise. L’oïdium touche d’abord les feuilles les plus anciennes avant de s’étendre aux plus jeunes. Un feuillage sec et une forte humidité dans l’air favorisent l’apparition de l’oïdium qui peut infecter toute la culture dès que les températures se situent au-delà de 15°et en cas de forts écarts de températures entre le jour et la nuit.

L’irrigation sur le feuillage de courte durée et les rotations de cultures non sensibles à l’oïdium sont conseillées pour éviter sa propagation. Il est également important de supprimer les résidus de cultures et éviter les excès de fumure azotée.

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