Réussir sa culture de haricots en 7 étapes

Le haricot a besoin d’un sol sain, meuble, bien drainé et qui réchauffe rapidement au printemps. Un bon broyage des couverts dès mai est essentiel pour favoriser la décomposition. Le labour est conseillé pour accélérer le réchauffement et limiter les débris organiques. Attention aux excès d’humidité ou aux sols caillouteux, qui compliquent la récolte.

Attention également à la matière organique fraiche qui s’avère être plutôt défavorable à la culture du haricot. Préférez un compost bien décomposé à l’automne. De plus, les haricots demandent un sol riche en potassium. C’est pourquoi la fertilisation conseillée est : N = 80 – 120 ; P = 50 – 80 ; K = 120 – 160.

Semez en sol ressuyé et réchauffé, dès que les températures atteignent 15 à 18°C (au mois d’avril sous abri). La densité recommandée en bio ou en conventionnel est de 2 000 à 3 000 graines pour 100 m², à une profondeur d’environ 2,5 à 3 cm. Espacez les rangs de 50 à 70 cm. Prévoyez un espacement sur le rang de 7cm environ.

Avec un cycle assez court de 60 à 80 jours, la planification de la production de haricots est fondamentale. Cela est particulièrement vrai en récolte manuelle ; en effet, grâce à des récoltes échelonnées sur plusieurs mois, il est possible de proposer aux consommateurs des haricots frais et savoureux durant toute la belle saison. Ainsi, des semis échelonnés tous les 10 jours jusqu’à fin juillet permettent d’étaler la récolte jusqu’en octobre.

Le désherbage est crucial en grande culture pour éviter les concurrences. C’est le point sensible de la culture : il peut faire toute la différence en termes de marge brute. Un ou deux faux semis dès le mois de mai sont intéressants pour activer la germination des mauvaises herbes avant le semi. Les cultures da haricots demandent également des passages à la herse étrille (avant levée puis au stade 2 feuilles), à la bineuse (jusqu’à la floraison) et un désherbage manuel (50 à 80 h/ha).

En sol léger ou sous serre, l’irrigation est indispensable, notamment par temps chaud, pour limiter la formation de fils. Comptez 250 à 300 mm/ha. En plein champ, certaines cultures peuvent se passer d’arrosage si les sols conservent bien l’humidité. En récolte manuelle, un apport d’eau après chaque récolte viendra stimuler la suivante.

La principale menace pour les cultures de haricots verts reste la sclérotiniose, une maladie cryptogamique qui se déclare entre mars et novembre. Elle se reconnait à l’apparition d’une pourriture blanche et molle sur la plante. Elle survient sur des cultures à la végétation très serrée et avec une forte humidité. Les rotations longues, les variétés résistantes, l’aération des cultures sont des leviers de prévention contre la sclérotiniose. De plus, notez que ce champignon peut rester actif dans le sol durant 8 à 10 années.

La mosaïque du haricot (BCMV), l’anthracnose (CL), la graisse à halo du haricot (Psp), ou encore la rouille (Ua) sont des menaces également très sérieuses pour vos cultures. Nos variétés VOLTZ Maraîchage offrent de hautes résistances à ces différentes menaces.

Selon les variétés et les débouchés (marché frais ou industrie), la récolte se déroule plutôt entre fin juin et fin septembre. En récolte manuelle, prévoyez une cueillette tous les 2 à 3 jours. Selon les variétés semées, le type de récolte et la conduite menée, les rendements peuvent varier :

• Haricot nain : de 0,5 à 1,5 kg/m²
• Haricot à rames : jusqu’à 5 kg/m²

Une fois récoltés, les haricots se distinguent par leur calibre. Ceux-ci sont définis en fonction du diamètre des gousses : 

• Extra-fin : moins de 6,5 mm
• Très fin : entre 8 et 6,5mm
• Fin : entre 8 et 9,5 mm
• Mi-fin : entre 9,5 et 11 mm
• Moyen : plus de 11 mm

Date de publication: Avril 2025

Source : CTFIL, GAB/FRAB