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Cycle de vie, climat, maladies : tout savoir sur la culture du Chou-fleur
Cycle de vie, climat, maladies : tout savoir sur la culture du Chou-fleur
Notre guide de culture
Le chou-fleur n’est pas la brassicacée la plus simple à produire. Il nécessite de bonnes conditions de températures et de pluviométrie pour donner de bons résultats. La température et le climat peuvent donc devenir des facteurs limitants à sa production : les choux-fleurs sont sensibles à la fois à la chaleur, mais aussi aux forts gels. Et surtout, ils ne supportent pas les stress hydriques : une pluviométrie ou irrigation constante et régulière est la norme pour assurer leur développement de manière optimale. Les sécheresses automnales et hivernales peuvent donc devenir très problématiques pour cette culture.
Dans la plupart des cas, les jeunes plants de chou-fleur de 3 à 5 semaines sont plantés mécaniquement, parfois à l'aide de planteuses automatiques ou de transplanteurs. Semés au préalable en plaques, ces jeunes plants sont ensuite plantés à partir du début du printemps pour les variétés les plus précoces. Néanmoins, le gros des plantations se fait plutôt entre juillet et août. Il est conseillé d'échelonner la plantation pour échelonner la récolte, car le chou-fleur est un légume qui se conserve mal dans le temps.
Le chou-fleur apprécie les sols frais et humifères. Pour les cultures d’été et de fin d’été, il est conseillé de l’implanter en sol profond avec de bonnes réserves d’eau (ou irrigables). Pour les cultures d’hiver, il est préférable d’opter pour des terrains drainants et non-gélifs ! Sur les créneaux hivernaux, les densités de plantation sont moins fortes afin de favoriser l’aération et la luminosité des parcelles. Il est ainsi conseillé d’implanter le chou-fleur de 11 à 12 000 plants à l’ha (entre décembre et février). Pour les cultures de printemps la densité passe de 13 à 14 000 plants à l’ha et pour les cultures d’automnes, de 14 à 15 000 plants à l’ha.
Il est également conseillé de respecter une rotation de 5 à 6 ans entre 2 brassicacées afin de ne pas favoriser les maladies et ravageurs spécifiques de cette famille (hernies, noctuelles, cécidomyies, …).
Des binages et buttages réguliers sont intéressants pour la culture et le contrôle de l’enherbement des parcelles.
La récolte, effectuée à la main à l’aide d’un long couteau (ou machette), est relativement longue : de 70 à 100 h de travail pour 1 ha. En fonction du débouché (GMS, transformation, circuit court, …) et des conditions météorologiques, une grande différence de calibre peut exister. L’un des critères de récolte qui ne varie pas est l’obtention d’une pomme bien blanche et bien ferme, ou les fleurettes restent bien fermées. La qualité de la pomme est très importante pour la commercialisation et peut rapidement être altérée. Certains désordres nutritionnels, des conditions météorologiques trop humides ou trop sèches, des températures inadaptées à la variété, peuvent ainsi faire apparaître des problèmes sur la pomme des choux-fleurs. Les brunissements de la pomme, le jaunissement du feuillage et des problèmes de structure d’inflorescences peuvent ainsi empêcher la commercialisation.
Attention à la mouche du chou !
La mouche du chou, Delia radicum, fait partie des menaces sérieuses des cultures de chou-fleur. Cette petite mouche de 6 à 8 mm de long à l’âge adulte pond ses œufs dans le sol dans lequel elle hiberne. Dès la mi-avril et jusqu’à début octobre, les larves peuvent attaquer les brassicacées (choux et colza notamment). Elles creusent des galeries dans les racines et le collet des plants, ce qui peut mener à leur dépérissement.
Les pucerons, piérides et noctuelles peuvent aussi causer des dégâts sur les cultures de choux, tout comme l’altise (en savoir plus sur notre guide technique spécial brocoli).
Un autre diptère peut engendrer des problèmes de commercialisation sur les cultures de choux-fleurs et de brocolis : il s’agit de Contrarinia nasturtii, la cécidomyie du chou-fleur. Ce petit insecte (1,5 mm de long) est responsable des déformations des pommes et des têtes de choux ainsi que de l’apparition des plants borgnes (donc sans pomme). Les vols se limitent aux parcelles touchées. Pour l’éviter, des rotations de culture d’au moins 3 ans sont nécessaires.
A noter que les plants borgnes peuvent aussi apparaître pour d’autres raisons et lorsque la plante a subi un stress (plantation, températures inadaptées, …).
Chou-fleur : tout savoir sur ce légume
Emblématique des champs bretons, le chou-fleur est un légume consommé de manière régulière par les français : en frais, un français en consomme 1,5 kg par an en moyenne !
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