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Patate Douce

Cycle de vie, climat, maladies : tout savoir sur la culture de la patate douce

Cycle de vie, climat, maladies : tout savoir sur la culture de la patate douce

La patate douce est native d’Amérique du Sud et est donc adaptée aux climats tropicaux à subtropicaux. Néanmoins, les variétés développées pour l’Europe et des climats plus frais permettent une production qualitative en France et sur le continent. Ainsi, on la cultive en annuelle, là où elle est parfois cultivée comme une vivace dans certains pays plus chauds.


Afin de faciliter la récolte et réchauffer plus rapidement le sol au printemps, les cultures de patates douces sont souvent implantées sur buttes, à nu, sur bâche plastique, tissée, ou sous couvert végétal. Comme la patate douce est relativement peu exigeante sur la nature du sol, elle peut être implantée un peu partout dans l’hexagone.
La multiplication végétative de la patate douce se faisant par bouturage, ce sont des plants issus de jeunes boutures qui sont transplantés en plein terre (sous la forme de mottes de différents diamètres ou en slips, c’est-à-dire des boutures non-racinées). Pour la plantation, la densité conseillée est de 30 à 45 cm sur le rang et de 70 à 120 cm entre les rangs (environ 30 à 34 000 plants/ha). Les plants nécessitent une irrigation et un entretien suivis tout au long de l’été. Sans irrigation, les jeunes plants peuvent avoir des difficultés à bien se développer au niveau foliaire tout comme au niveau racinaire, ce qui peut influencer la formation des racines, qui elles, ne tubérisent qu’en jours décroissants.

C’est donc après un cycle long, de 130 à 150 jours, que la récolte peut intervenir. En général, les racines sont sorties de terre entre les mois de septembre et d’octobre, à la main pour les petites surfaces, à la sous-soleuse ou à l’arracheuse pour les grandes productions. Elles peuvent ensuite être essuyées ou lavées avant de subir une phase de « curing » (lire plus bas). Le stockage doit être effectué en chambre froide ventilée, à une température d’environ 14°C et une hygrométrie comprise entre 65 et 70 %. Les patates douces peuvent être conservées tout l’hiver et même 7 à 8 mois si elles ont bien été séchées.

 

La commercialisation se fait principalement en frais, mais il existe aussi des débouchés dans l’industrie agro-alimentaire avec l’intégration de la patate douce dans nombre de recettes de plats préparés.

Avant la commercialisation : le curing

 

Le curing est une étape de maturation des patates douces qui s’intercale entre la récolte et le stockage. « Le but du curing est le durcissement de la peau, la cicatrisation des blessures et donc d’éviter la pourriture lors du stockage, » explique David Di Pretoro, chargé R&D patates douces chez VOLTZ Maraîchage.

 

Après récolte, les patates douces sont placées dans un local à température et hygrométrie contrôlées pendant 5 à 10 jours (en fonction de l’avancée du séchage). C’est à ce moment-là que démarre le curing à proprement parler. L’essentiel est de pouvoir obtenir une température de 25 à 29°C et une hygrométrie de 90 à 95% pendant cette période. Un système de ventilation est essentiel pour assurer l’évacuation du dioxyde de carbone. Le stockage peut s’effectuer au même endroit si la température est maintenue à 14°C et l’hygrométrie entre 65 et 70% (similaire aux courges), durant 7 à 8 mois.

 

Sans cette étape de maturation, la peau des racines reste trop fine pour garantir un bon stockage.

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